Dimanche 19 mai
Nous arrivons très tôt à Cusco après avoir passé la nuit dans le bus, et filons directement dans une auberge que nous avait conseillé Kévin le cousin de Joanna, venu un an auparavant. Nous avons d’ailleurs droit à un accueil VIP après avoir révélé à la gérante le lien de parenté de Joanna avec son ancien client ! Merci à eux !
Sourires aux lèvres, louanges et photos au mur témoignent de la trace indélébile que Kévin et Pierre ont laissé ici.
Kévin et Pierre ont fait le tour du monde pendant un an et ont tenu pendant tout ce temps un super blog ! Si vous voulez y jeter un oeil : https://leslyonceaux.com/
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La découverte de Cusco commence par un free walking tour qui nous emmène dans le quartier San Blas. Le guide nous montre les quelques murs incas ayant survécus à la folie destructice espagnole.
Les constructions incas ont la particularité d’être montées comme des Lego, les pièces sont assemblées les unes aux autres par emboîtement au millimètre près, sans aucun mortier.
Les Incas avaient bien compris que la région de Cusco et les Andes en général étaient sujettes aux séismes, c’est pourquoi les édifices ont été construits en forme de trapèze : une assise résistante aux mouvements du sol.
Il faut se rappeler que les Incas ne connaissaient ni la roue, ni les animaux de trait. Ces blocs de parfois plusieurs tonnes ont été taillés et ajustés à la force de leurs mains.
Selon la légende, le premier Inca Manco Capác reçut l’ordre du dieu Soleil Inti de découvrir le nombril du monde » Qosq’o ». Lorsqu’il trouva ce lieu, il y fonda Cusco. Depuis ce jour et jusqu’à la fin du règne de l’empire, Cusco fut la capitale et ni plus ni moins que le centre du monde aux yeux des Incas.
Il faut savoir que littéralement, la dénomination » Inca » est réservée uniquement à l’empereur. Au total, 12 Incas se sont succédés jusqu’en 1533, année où l’espagnol Francisco Pizarro débarqua sur la côte pacifique, marcha sur Cusco et assassina le dernier Inca.
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Lundi 20 mai
Nous profitons de cette journée pour organiser notre semaine entre le Machu Picchu et la Vallée Sacrée, ainsi que pour faire le plein de souvenirs et cadeaux à envoyer chez nous.
Nous passons aussi par le Musée de l’Inca pour en apprendre un peu plus sur cette civilisation.
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Mardi 21 mai
7h30 : c’est parti pour 6 bonnes heures de bus direction Aguas Calientes, village situé au pied du Machu Picchu ! Nous avons la bonne surprise de nous retrouver avec Jeanne et Romain dans le bus (rencontrés dans le Canyon de Colca).
La route est spectaculaire tout du long : nous commençons par serpenter au fond de la vallée jusqu’à Ollantaytambo, dernier bastion Inca avant le règne des colons. Ensuite, nous grimpons jusqu’ à un col à 4500 m puis plongeons derrière dans un paysage totalement différent : nous sommes aux portes de la jungle. Arrivés au fond de cette vallée, la route longe la rivière et devient un chemin vertigineux. Nous arrivons au bout après bien des sueurs froides !
Enfin… il nous reste encore 10 km de marche le long des rails pour arriver à Aguas Calientes !
Jeanne et Joanna, en pleine discussion !
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Mercredi 22 mai
Après une nuit chaotique, nous décidons finalement de prendre le bus pour monter au Machu Picchu. Nous arrivons sur le site emblématique à 9h (heure à laquelle nous devions nous présenter) et déjà une foule impressionnante de touristes attend devant l’entrée. Un guide francophone vient nous proposer ses services. Quelques minutes de négociation et nous voilà partis pour la visite ! Nous ne nous voyions pas circuler dans ce site extraordinaire sans un minimum d’explications…
Après avoir suivi le troupeau de touristes quelques minutes, le Machu Picchu se dévoile sous nos yeux… Grandiose !
Il se trouve sur un promontoire rocheux face à une magnifique chaîne de montagne recouverte par la forêt dense.
Le Machu Picchu a été construit autour de 1450, à l’apogée de l’Empire Inca. Sa construction date de la période de l’Inca Pachacutec (règne : 1438-1471), et aurait duré une quarantaine d’années.
Cette cité inca est celle dont l’architecture est la plus élaborée et où la taille des pierres est la plus fine. Le Machu Picchu est conservé à 80% de son état original.
Il y a toujours quelques hypothèses quant à la raison de sa construction mais la plus probable est que Pachacutec souhaitait dédier un lieu aux études scientifiques, astronomiques et architecturales. Le choix de l’emplacement n’est pas un hasard, en effet il se trouve entre 4 montagnes sacrées qui représentent aussi les points cardinaux.
Pachacutec trouva en ce promontoire rocheux entouré de falaises abruptes, un endroit difficilement prenable par de potentiels envahisseurs.
Il vit juste car effectivement, les espagnols ne trouvèrent jamais le Machu Picchu…
Photo de droite : l’entrée principale de la citée, alignée avec la montagne sacrée Huayna Picchu
Le Machu Picchu a été abandonné un peu plus de 100 ans plus tard, en 1572, à la suite de la conquista espagnole. Il est possible que la plupart de ses habitants soient morts de la variole introduite par les voyageurs peu avant l’arrivée des conquistadors dans la région. Abandonné pendant plus de 3 siècles, il fût découvert par hasard par un explorateur américain : Hiram Bingham, le 24 juillet 1911, alors qu’il cherchait une autre cité perdue du nom de Vilcabamba.
Après 3h de visite avec notre guide, nous redescendons à Aguas Calientes à pied et filons aux thermes du même nom (qu’on ne recommande pas !)
Dans la soirée, un train nous emmène à Ollantaytambo à 1h d’ici dans la Vallée Sacrée, dernier bastion inca avant le règne des espagnols.
Si vous souhaitez en savoir davantage sur la cité du Machu Picchu et la civilisation inca, on vous conseille de regarder ces 2 petites vidéos de C’est pas Sorcier (qui ne datent pas d’hier certes, mais ça fonctionne toujours) merci Jamy !
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Jeudi 23 mai
Boris passa une partie de la matinée à chercher des médicaments pour Joanna qui est bien malade… on appelle ça « l’effet Machu Picchu » ! Boris avait aussi été malade au Machu Picchu lors de sa première venue au Pérou 4 ans auparavant !
Nous passons ensuite une petite heure dans les ruines de la forteresse d’Ollantaytambo.
Elle fut le siège de combats acharnés entre Incas et Espagnols, Manco Inca s’y réfugiant pour tenter de fédérer la résistance inca après la chute de Cusco.
Plus tard, nous négocions avec un chauffeur de taxi pour qu’il nous emmène aux terrasses de Moray puis aux Salinas de Maras : deux autres lieux emblématiques de la Vallée Sacrée.
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Les terrasses de Moray, de forme concentrique, étaient un laboratoire agricole à ciel ouvert aux 13e et 14e siècles. Le but : créer une vingtaine de micro-climats pour varier les cultures.
Ils testaient et étudiaient comment certaines semences poussaient sur différents niveaux et donc à différentes températures.
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Quelques kilomètres plus loin, nous arrivons aux Salines de Maras.
Il existe une explication possible à cette source de sel nichée en plein cœur des Andes : il s’agirait de couches de sel naturellement présentes dans la roche, qui sont atteintes par l’eau des nappes souterraines s’installant dans des fentes à la surface et créant ainsi de l’eau salée.
Ces salines datent aussi de l’époque inca, ils se servaient du sel principalement pour conserver la viande.
Parenthèse culinaire : ce sont d’ailleurs eux (les incas) qui sont à l’origine du Jerky Beef, si cher aux anglo-saxons. La viande est salée puis séchée (au soleil à l’époque) et consommée telle qu’elle. Jerky vient de »charqui » en Quechua qui veut dire : viande séchée.
Aujourd’hui il y a 4000 bassins et la production est destinée essentiellement à l’agro-alimentaire.
Notre chauffeur nous dépose ensuite à Urubamba, où nous allons passer la nuit.
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Vendredi 24 mai
En route pour Pisac!
Avec ses constructions militaires, religieuses et agricoles, le site archéologique de Pisac avait une triple fonction. On pense que Písac défendait l’entrée sud de la Vallée Sacrée, tandis que la forteresse d’Ollantaytambo défendait le nord.
Les terrasses étroites qui se trouvent en-dessous de la citadelle représenteraient l’aile d’une perdrix (p’isaqa), qui a donné son nom au lieu.
Entassés dans un minivan, nous rentrons à Cusco en fin d’après-midi et en profitons pour aller poster notre colis rempli de souvenirs et cadeaux pour nos proches 🙂 Évidemment, la bouteille de Pisco ne passe pas… on va devoir se la traîner jusqu’à la fin !! Joie et bonheur.
On donne ensuite rendez-vous à Jeanne et Romain à la Bo’M, une crêperie dans les règles de l’art : crêpes au blé noir et bolée de cidre. De quoi voyager en Bretagne le temps d’un dîner !
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Samedi 25 mai
Nous partons ce matin pour la montagne Vinicunca : surnommée « Rainbow Mountain » en anglais, « montagne arc-en-ciel » en français, ou « Montana de los Siete Colores » en espagnol !
Ce site au sud de Cusco, que nous attendions avec impatience, a été ouvert récemment aux touristes (2015).
L’accumulation formée par des couches de sédiments depuis des siècles offre une palette de couleurs assez improbable :
- le souffre donne la couleur jaune
- l’oxyde de fer permet d’obtenir la couleur rouge
- le sulfate de cuivre produit la couleur verte
Pour y aller, deux possibilités s’offrent à nous :
- Premièrement, nous pouvons prendre une excursion avec une agence de Cusco, payer une centaine de soles par personne, partir à 3h du matin dans un minibus bondé d’américains, faire l’ascension à la queue leu leu, arriver au point de vue et faire la queue pour prendre un cliché, redescendre tout de suite et rentrer à Cusco dans la foulée.
- Deuxièmement, nous pouvons partir à 9h, prendre un colectivo pendant 1h30 pour 10 soles chacun, trouver puis négocier avec un chauffeur de taxi pour qu’il nous monte et redescende à la Rainbow Mountain (1h30 aller), profiter du site pour nous seuls, prendre le temps de faire de magnifiques photos et redescendre en passant par la vallée rouge absolument sublime…
On vous laisse deviner quelle option nous avons choisie ! Facile…!
Nous arrivons vers 12h30 au parking de la montagne Vinicunca, blindé de bus et de minibus de dizaines d’agences attendant les touristes venus faire l’aller-retour.
Joanna n’étant toujours pas très en forme, nous optons pour faire une partie de la montée à cheval. On part quand même de 4700 m d’altitude pour arriver à 5200 m !!
Durant la montée, nous croisons plusieurs centaines de touristes redescendant… on croise les doigts pour qu’il n’en reste plus aucun à notre arrivée au sommet !
Les chevaux s’arrêtant un peu avant l’arrivée, nous avons encore quelques centaines de mètres à parcourir à pied : les plus difficiles !
Avant la dernière montée, nous trouvons un petit vieux qui nous propose un maté de coca, qu’on prendra avec plaisir ! On en profitera aussi pour faire tamponner nos passeports (oui oui, à 5000 m d’altitude ^^)
Les derniers mètres sont éprouvants, surtout pour Joanna qui se fait traîner par Boris, s’écroulant à l’arrivée !
Mais quelle récompense d’arriver au sommet, seuls !!! (Enfin presque !)
Émotion garantie ! 5200m d’altitude sera notre record, nous n’irons pas plus haut pendant notre voyage.
Nous décidons de redescendre par la vallée rouge, aussi sublime que la montagne colorée.
Notre chauffeur de taxi nous avait dit de redescendre par le même chemin mais Joanna, têtue, a entraîné Boris sur ce chemin. Nous nous sommes perdus pour retrouver le parking et sommes arrivés en retard, mais quel bonheur de se balader au milieu de ces nuances vertes et rouges !
Nous arrivons au parking à 16h30, avec 30 minutes de retard, mais notre chauffeur de taxi nous attend toujours ! Ouf !! Il n’y a plus qu’une voiture sur le parking, c’est la nôtre 🙂 Nous ne dormirons pas dehors ce soir… (cette idée nous avait effleuré l’esprit pendant la descente !)
C’est reparti pour 1h30 de taxi, puis 1h30 de colectivo avant de rentrer à Cusco.
Nous revenons épuisés mais enchantés de notre journée !!
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Dimanche 26 mai
Jour de changement de dizaine (tant redouté) pour Boris : cette journée sera entièrement racontée par lui pour l’occasion !
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Réveil matinal en ce jour spécial, je ne sais pas quel est le programme, mais Joanna m’a dit de ne m’occuper de rien et de dire Amen à tout.
« Nous allons rencontrer Jésus ce matin ! » me dit-elle.
Je me questionne tant bien que mal, mais à part aller à confesse en ce dimanche matin je ne vois pas du tout où elle veut en venir…
Nous nous dirigeons vers le marché San Pedro et au coin de l’entrée principale, elle me présente Jésus : un chef péruvien avec qui nous allons cuisiner !
Il nous emmène tout d’abord au marché pour acheter nos produits puis nous rentrons dans son appartement transformé en labo de cuisine.
On met nos tabliers et c’est parti !
Pisco sour aux fruits de la passion, ceviche de trois styles différents, tamales au quinoa, crème de lúcuma et chantilly de chirimoya sont au programme ! (Ils feront l’objet d’un article dans « Coup de fourchette » prochainement)
Nous commençons par goûter plusieurs variétés de pisco et ensuite nous élaborons le pisco sour : cocktail emblématique péruvien !
Autant dire qu’après ces quelques verres à 10h du mat, la suite du cours se passe dans une super ambiance !
Même Joanna prend plaisir à découper du poisson cru… c’est dire !
Ce fut une très bonne idée et un excellent moment de partage et de découverte .
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Nous poursuivons l’après-midi avec un apéro en compagnie de nos acolytes Jeanne et Romain ! Ils m’ont d’ailleurs offert un petit tablier aux couleurs locales !
Nous nous dirigeons ensuite vers un hôtel où massages et bain inca nous attendent… quelle journée royale !
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En début de soirée, Joanna m’emmène à travers les rues pavées du centre historique. On s’arrête devant un restaurant : « Le Soleil de Cusco ». Aah quelle bonne surprise : un restaurant français !! Qui est en plus très classe ! Nous sommes accueillis comme des rois par le proprio, un français venu s’installer ici.
Le festival gourmand peut commencer…
Avant le dessert, Joanna m’annonce une mauvaise nouvelle : nous ne pourrons pas aller sur la côte pacifique en Equateur !
Quoi ? Qu’est ce que c’est que cette blague ?
Elle me tend un autre papier où il est écrit que nous ne pourrons pas aller sur la côte Pacifique en Équateur, car nous partons sur les îles Galápagos !!
Yaaaahooo ! C’est incroyable ! Depuis le temps que j’en rêvais…!!
Ce n’était pourtant plus du tout au programme. A vrai dire, on avait rapidement écarté cette possibilité dès le début de l’organisation de ce voyage…
Alors un grand MERCI à tous ceux qui ont contribué à cette surprise : Annie et Alain, mes parents et surtout à celle qui partage mon quotidien, ma moitié, celle qui a organisé tout ça, Joanna ! Bravo d’avoir réussi à garder le secret depuis 4 mois !
Ce fut une très belle journée, le cap de la trentaine est finalement moins difficile que ça à digérer !
De plus, être dans une région du monde si particulière pour un anniversaire rend le moment encore plus spécial. Cette semaine dans la région de Cusco fut riche en découvertes et en émotions…
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Lundi 27 mai
Nous passons cette dernière journée à Cusco en déambulant dans le centre historique, avant de prendre un bus de nuit direction la côte pacifique et la ville de Nasca !
Into the Andes 
Un grand Merci pour ces compliments. 😍
Cet article, tout particulièrement, nous fait chaud au cœur. A travers vos photos nous retrouvons les moments que nous avons passé dans la région de Cuzco et à l’auberge Inka Hallpa. Des moments chargés d’amour et de partage.❤
Encore merci.
Profitez !
Grosses bises !
Les Lyonceaux
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Merci à VOUS les Lyonceaux, pour tous vos conseils, vos bons plans, votre suivi du blog et nos échanges qui nous font beaucoup de bien 😊😘
À très vite !
Grosses bises à tous les 2
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