Les merveilles du Sud Lipez

Dimanche 14 avril 

Après un trajet en bus avec 2h de retard depuis Humahuaca en Argentine, un passage de frontière à pied et une sorte de minibus – taxi pour aller jusqu’à Tupiza, nous revoilà en Bolivie, 2 mois après notre première venue !

Nous prenons des renseignements auprès des agences car si nous sommes ici précisément, c’est pour faire un tour de 4 jours en 4×4 dans le Sud Lipez, région située au sud-ouest de la Bolivie. 

Nous réservons le tour de 4 jours en 4×4 pour mardi 16 avril, on en profite pour réserver aussi une balade de 3h à cheval pour le lundi, l’endroit est apparemment idéal pour cette activité !

Lundi 15 avril 

Après avoir passé la matinée à trier des photos, tenté de les publier sur le blog (depuis quelques temps les connections internet ne sont vraiment pas terribles, cela fait d’ailleurs presque 3 semaines qu’on essaie de publier celui-ci !), une lessive et quelques courses, nous voilà partis pour rejoindre Freddy à notre agence, qui nous guidera pour la balade à cheval. 

Surprise : nous ne sommes que tous les deux, et notre guide a l’air adorable ! Ce tour privé s’annonce plutôt sympa… 

Freddy nous fait enfiler nos guêtres, et choisir entre une bombe et un chapeau de cow-boy… Bien évidemment nous opterons pour le chapeau de cow-boy !! N’étant pourtant pas des cavaliers expérimentés, dans un décor digne du Far West, on ne pouvait faire autrement !

Boris montera sur Obero et Joanna sur Cascaritas, des chevaux qui semblent plutôt calmes, heureusement pour nous ! 

Nos montures enfourchées, nous longeons une route poussièreuse jusqu’à arriver à un embranchement. Là, nous nous enfonçons dans le lit d’une rivière asséchée (ce qu’on appelle ici une « quebrada ») qui mène à une plaine entourée de collines rocailleuses. 

Fiers comme des cowboys, nous avons l’impression d’être dans un film de John Wayne.

Freddy nous donne quelques explications sur l’érosion et les roches qui nous entourent. Nous nous trouvons maintenant devant la porte du diable (La Puerta del Diablo), qui doit son nom au fait que derrière ce mur étaient enterrées les « mauvaises personnes » : brigands, sorcières et personnes de mauvaise augure.

La Puerta Del Diablo

Cette balade en fin d’après-midi est très agréable en plus d’être magnifique.
Nous, les chevaux, les cactus et le soleil couchant… What else ?

*Parenthèse économique*

Le soir nous retournons en ville pour tenter de retirer de l’argent, car comme presque partout depuis le début de notre voyage c’est + 10% quand on paie avec la CB… mais c’est mission impossible. Après avoir fait les 3 banques avec nos 3 cartes bancaires, nous avons réussi à retirer seulement 500 bolivianos (environ 65€). Nous sommes obligés de changer nos pesos chiliens à un taux misérable… ce qui ne suffira pas, nous devrons quand même payer une partie avec la CB, donc avec des frais supplémentaires… En quittant l’Argentine (en pleine crise économique) nous pensions que les problèmes de retraits étaient derrière nous, mais finalement c’est encore pire en Bolivie !

Mardi 16 avril 

Notre guide arrive à 8h pétante à notre hôtel. Il s’appelle Carmélito et notre cuisinière Maribel. Ils seront avec nous pour les 4 prochains jours.

Loraine, française de 24 ans (qui vient de l’Ain aussi !) vient compléter notre voiture presque vide car le couple de français qui devait être avec nous n’a pas pu venir. 

L’autre 4×4 de l’agence transporte lui 4 personnes : 2 filles rencontrées au Chili et en Argentine : Tanawel et Gaëlle, et un couple d’amis de Gaëlle : Laura et Guillaume. 

Nous passerons donc une bonne partie des 4 jours tous les 7 !

Une fois les présentations faites, nous filons vers les collines à l’ouest de Tupiza. Mercalm et feuilles de coca en mains (ou plutôt en bouche !), nous sommes fins prêts pour ce périple !

La route serpente le long d’une arrête d’où nous aperçevons en contrebas des formations rocheuses rappelant un peu celles de Bryce Canyon dans l’ouest américain.

Carmélito a une conduite plutôt sportive ! Joanna commence à serrer les dents à chaque virage au bord du précipice… jusqu’au moment où l’on croise un camion ! Pour le laisser passer, nos roues frôlent le vide… nous sommes inquiets pour la suite du voyage ! 

La route piste sera finalement « meilleure » par la suite. Ouf !

Nous arrivons assez vite à 4000m d’altitude, sur l’altiplano, où des dizaines de lamas pâturent. 

On vous présente notre chouchou : le lama-dalmatien !! 

Nous nous arrêterons dans les ruines de San Antonio de Lipez et à un mirador proche de la laguna Morejon, situé à 4855m d’altitude ! On réalise pour la première fois qu’on est plus haut que le mont Blanc, incroyable !

4855m !
Tanawel, Laurène, Joanna, Laura, Gaëlle et Guillaume

Nous redescendrons à 4200m pour passer la nuit, mais le mal des montagnes commence à se faire sentir… 

Après un bon repas que nous a préparé Maribel (qui nous donne vraiment l’impression d’être en colo !) on file se coucher, il est 21h30. Mais le froid et le mal de crâne nous empêchera de dormir pendant une bonne partie de la nuit, surtout pour Joanna, qui la passera à boire et à mâcher des feuilles de coca, mais en vain… 

Mercredi 17 avril 

6h15 : le réveil sonne. La nuit a été courte !

Nous continuons la route dans cette belle lumière matinale jusqu’à un enclos où se trouve un troupeau de lamas. 

Ne sont-ils pas mignons ?

Nous roulons ensuite vers deux lagunes où des centaines de flamants roses ont élu domicile. 

Il existe 3 types de flamants roses dans la région : 

  • le flamant des Andes 
  • le flamant chilien
  • le flamant de James

Ceux que nous croiserons à partir de maintenant sont des flamants de James, les plus beaux !

Laguna Hedionda
La laguna Kollpa

Nous arrivons ensuite à la fameuse Laguna verde, nous l’attendions avec impatience celle-ci ! (Pensée pour vous Glad & Yannick !)

La couleur de cette lagune provient de la forte concentration de cuivre et d’arsenic dans ses sédiments. En second plan se dresse fièrement, le volcan Licancabur et ses 5950m ! Nous étions il y a quelques jours de l’autre côté, à San Pedro de Atacama. Le volcan fait frontière entre le Chili et la Bolivie. 

Nous filons vers le Désert de Dali. Il doit son appellation à ses crêtes montagneuses arides et à ses vastes étendues parsemées de rochers isolés, qui évoquent les paysages que le peintre Salvador Dalí a fait figurer en arrière-plan d’un grand nombre de ses compositions. 

Pendant que Maribel prépare le déjeuner, il nous reste un peu de temps pour profiter des thermes.

L’endroit est un rendez-vous de toutes les agences et n’a donc vraiment rien de très authentique. Et quelle bonne idée de se baigner dans une eau à 40°, à 4500 m d’altitude ! Résultat : le mal d’altitude s’amplifie et Boris manque de s’évanouir… heureusement, le repas le requinquera !

Après 45 min de route et une sieste plus que nécessaire, nous arrivons à 5000m (notre record !) : aux geysers de Sol de Mañana

Notre guide nous informe l’air de rien qu’il faut faire attention où l’on met les pieds, les touristes y laissent souvent leur peau !

Nous finirons cette longue et belle journée par la laguna Colorada.

Avec ses reflets rouges, roses et ses flamants y barbotant, cette laguna est juste splendide !

Elle fait 60 km² et a une profondeur moyenne de 35 cm seulement. Ses nuances de couleurs proviennent essentiellement des pigments de certains types d’algues qui y vivent. 

On s’excuse pour la quantité de photos de flamants roses, Joanna n’a pas réussi à faire le deuil de quelques-unes !

En arrivant à notre « refuge », Carmélito recharge les batteries, à la bolivienne !

Nous passons une très bonne soirée entre frenchies, dîner suintant l’huile de friture et parties de cartes sont de mise !

Jeudi 18 avril

Après un réveil aux aurores, direction un autre point de vue sur la laguna Colorada, toujours aussi sublime !

Quelques kilomètres plus loin, c’est à l’Arbol de Piedra que nous nous arrêtons. L’érosion éolienne a sculpté ces roches au fil des années.

Nous poursuivons la route vers le nord en direction d’Uyuni, en croisant lagunes, flamants roses et montagnes à perte de vue… 

Cher le pipi !

Petit stop au salar de Chiguana :

En fin d’après-midi, nous nous arrêtons dans un petit village. Ils produisent ici du quinoa de toutes les couleurs ! 

En attendant, Joanna s’amuse à shooter un petit garçon. 

Les prémisses du célèbre désert de sel apparaissent enfin… et nous nous arrêtons poser nos affaires dans notre hôtel. Celui-ci est fait entièrement de sel

Nous reprenons directement la route pour aller voir le coucher de soleil sur le fameux Salar d’Uyuni. C’est comme un flash back d’il y a deux mois en arrière, le spectacle est encore une fois très différent, mais toujours aussi incroyable… 

Pendant ce temps, de l’autre côté…

Las chicas !

Vendredi 19 avril

4h30, le réveil pique !

En route pour Isla Incahuasi, un promontoire rocheux au milieu du Salar, d’où nous allons voir le lever de soleil. Cet endroit, plutôt insolite au milieu de cette mer de sel, est couvert de cactus géants. 

S’en suit le lever de soleil qui illumine le panorama. 

Après ce moment exquis, nos guides nous réservent un super petit dèj au pied de l’île d’Incahuasi !

Un oiseau gourmand nous tiendra compagnie 🙂

Sur le chemin en direction d’Uyuni, nous nous arrêtons jouer avec la perspective sur la partie sèche du salar cette fois, en prenant quelques clichés amusants. La règle d’or ici est celle des « 3 P » : Patience, Persévérance et Précision ! Cela n’a pas toujours été évident mais on est plutôt satisfaits du résultat !

Pour le déjeuner, nous nous arrêtons dans un petit village près d’Uyuni. Joanna vole le lama des enfants et essaie même de monter dessus !

Notre virée dans le Sud Lipez touche à sa fin. La découverte de cette région de la Bolivie qui regorge de merveilles nous a plus que conquis !

Une réflexion sur “Les merveilles du Sud Lipez

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