Traversée express de l’Équateur

Jeudi 13 juin

Cette nuit de bus entrecoupée d’un passage de frontière a été longue et inconfortable, comme souvent ! Mais ça y est : nous voici en Équateur, ce tout petit pays d’Amérique du Sud dont nous ne savons pas grand chose et que nous sommes impatients de découvrir !

Cuenca est apparemment la plus belle cité coloniale du pays. Son ambiance détendue, ses rues propres et son climat plaisant la placent loin devant la capitale. Nous déambulons dans le centre historique (classé à l’Unesco) et nous sommes étonnés de la qualité de vie qui y règne : routes en excellent état, voitures modernes, boutiques de créateurs et restos chics. Tout est tellement différent des pays que nous avons visités précédemment… L’utilisation de l’US dollar y est certainement pour quelque chose.

Cathédrale de la Inmaculada

La pluie tombe à verse, nous n’avions pas vu ça depuis Ushuaïa ! On s’aperçoit alors qu’on a eu beaucoup de chance avec la météo depuis le début !

Nous restons donc à l’hôtel et en profitons pour avancer nos affaires (blog et organisation du voyage avec les parents) d’autant plus que pour une fois Boris est malade… Joanna s’en « réjouit » : pour une fois ce n’est pas elle !!
Elle profite d’ailleurs de bons petits restos du centre historique alors que Boris la regarde manger. La vie de voyageur est parfois cruelle !

Les dômes de la cathédrale

Nous n’avons que peu de photos du début de notre passage en Équateur car nous ne pouvons plus lire l’une de nos cartes SD… Heureusement, nous avons généralement plusieurs appareils sur nous pour immortaliser nos souvenirs 😀

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Vendredi 14 juin

Nous visitons aujourd’hui le musée Pumapungo qui contient une belle collection sur les indiens Shuars (appelés « Jivaros » par les conquistadors) peut-être en avez-vous entendu parler ? Les Shuars avaient un rituel bien spécifique à l’égard de leurs ennemis vaincus : le « tsanta », autrement dit la réduction de leur tête

Explication (attention âmes sensibles s’abstenir !) :

Réduire la tête permet d’enfermer l’esprit du défunt à l’intérieur et donc de se prémunir de sa vengeance, mais aussi de s’approprier sa force et ses qualités. Lors d’une bataille, le vainqueur décapitait son ennemi et entamait le processus de réduction (tsanta) qui s’étalait sur une semaine. Une incision est faite à l’arrière du cou afin de retirer la chair, puis le crâne. Les yeux et la bouche sont cousus en passant des fils de palme dans les lèvres. La peau est alors mise à bouillir dans une décoction de baies pendant deux heures.
Des cailloux chauffés sont utilisés pour remplir la cavité et la tsantsa est accrochée au-dessus d’un feu afin qu’elle soit séchée. Enfin, la tête est attachée à une corde par le cuir chevelu et portée autour du cou du guerrier. Le processus de réduction de la tête s’achève par une fête rituelle.

Nous avons eu l’occasion d’observer quelques têtes réduites dans ce musée… Comme vous l’imaginez, on ne s’y est pas éternisé ! 

Ne vous inquiétez pas, bien qu’on se rende dans ce type de musée, nous ne sommes pas fanatiques de ce genre de pratiques (têtes réduites, momies, enfants congelés…!), juste curieux d’en savoir un peu plus !!

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À la fin de la journée, nous prenons notre dernier bus de nuit du voyage, direction Baños ! Boris appréhende cette nuit de bus puisqu’il n’est pas au top de sa forme… Mais aller à Baños (qui signifie « bains » mais aussi « toilettes » en espagnol ) quand on est malade, c’est quand même un comble !

Pas de flingue, pas de burger, pas de clope… on est opé !!

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Samedi 15 juin

Baños est une charmante petite ville perchée à 1815m d’altitude et au climat semi-tropical, au pied du volcan Tungurahua. 

Nous arrivons dans l’auberge que nous avions réservée, mais on nous dit que notre chambre ne sera pas prête avant midi, nous passons donc la matinée à comater dans les hamacs et les canapés des parties communes en essayant de récupérer de notre nuit chaotique, sans succès.

Enfin, à midi nous découvrons avec surprise que notre chambre et une mini suite avec en prime un lit queen size ! On ne s’attendait pas à ça dans une auberge de jeunesse ! Tant mieux, il nous faudra bien ça pour récupérer… 

Ici, le climat est humide et l’environnement verdoyant, nous sommes bel et bien aux portes de l’Amazonie équatorienne. Nous consacrons l’après-midi à faire de la balançoire (oui oui !) à la Casa del Arbol, face au volcan Tungurahua dont on ne verra jamais la couleur tellement le temps est brumeux. Tant pis pour le volcan, la sensation de presque s’envoler au-dessus de la forêt amazonienne est unique ! Sensations garanties…

Nous passons la fin d’après-midi à se prélasser dans des thermes à la propreté douteuse et à flâner dans les rues. Peu importe, ce programme est parfait pour aujourd’hui !

Street food : cochon d’Inde au barbecue (« cuy » comme ils disent ici, mais ça se prononce « couille », pour le plus grand plaisir de tous les français.)
Nous n’en mangerons pas durant le voyage car Boris avait déjà fait l’expérience durant son séjour au Pérou il y a 4 ans… très spéciale !

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Dimanche 16 juin

Malgré le temps pluvieux, nous enfourchons des vélos pour une vingtaine de kilomètres en surplombant le Rio Pastaza.

Le long du rio, plusieurs cascades se déversent dans un vacarme assourdissant. Nous profitons d’une nacelle (qui semble d’un autre âge) pour nous approcher de l’une d’entre d’elles : El Manto de La Novia (le voile de la mariée).

Pour retourner au village, nous grimpons avec nos vélos dans la benne d’un camion puis prenons un bus dans la foulée pour Latacunga, une ville un peu plus au nord, proche de la célèbre Laguna Quilotoa

Comme vous pouvez le constater, notre traversée de l’Équateur est express ! Mais nous n’avons pas le choix, un vol nous attend à Quito le 21 juin (et pas n’importe lequel) !!

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Lundi 17 juin

Aujourd’hui notre objectif est le Quilotoa et sa laguna aux eaux émeraudes. Le Quilotoa est un volcan endormi dont l’éruption de 1660 fût si violente qu’elle créa une caldeira par l’effondrement des parois du cratère. Les précipitations ainsi que des infiltrations souterraines créèrent par la suite la magnifique lagune qui le rendit célèbre.

Du bord du cratère, la vue plonge sur les eaux vertes qui miroitent 400 mètres plus bas, tandis que les sommets enneigés du Cotopaxi et de l’Iliniza se détachent au loin… c’est parti pour une bonne demi-heure de descente le long de la paroi sablonneuse. 

Haut de la caldeira : 3900m / Lagune : 3500m

Même après les paysages incroyables que nous avons vus jusqu’à présent, cette lagune est loin de nous laisser de marbre !! (Ouf, nous ne sommes pas encore blasés !)

Après une heure de contemplation, nous mettons une fois de plus à rude épreuve deux mules pour remonter nos carcasses (qui commencent à être bien fatiguées) en haut du cratère. 

Bientôt le Galop 5 !

Nous manquons de louper le bus de retour mais grâce à un sprint final digne de Pékin Express, nous arrivons à le stopper et à sauter dedans !

Nous enchaînons ensuite avec 3h de bus pour Quito.

Une fois arrivés dans la capitale équatorienne, il nous faudra encore un bon moment pour comprendre le système de transports en commun indescriptible et arriver dans le centre ville. Décidément, raz-le-bol des grandes villes ! Ce n’est vraiment pas notre truc !

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Mardi 18 juin

Fondée au XVIe siècle sur les ruines d’une cité inca, Quito se dresse à 2850 m d’altitude sur les flancs du volcan Guagua Pichincha. La capitale de l’Équateur possède le centre historique le mieux préservé d’Amérique latine malgré les nombreux tremblements de terre qui l’ont frappée durant le dernier siècle.

Au milieu de ces rues colorées, l’architecture des bâtiments, les sculptures et les nombreux lieux de dévotion catholique témoignent de la période de domination de l’empire colonial espagnol. 

La place de l’indépendance

La « Vierge de Quito » sur la colline d’El Panecillo est un symbole de la ville. Elle accompagne en Equateur les grands événements religieux. Malgré son apparente légèreté, la Vierge de Quito, illustre un chapitre de l’Apocalypse : une femme enceinte qui, grâce à l’aide de Dieu, parvient à vaincre un dragon sur le point de dévorer son enfant.

L’église de la Compaña date du début du XVIIe siècle, mais il fallut un siècle et demi pour la terminer ! Ce serait l’église la plus couverte d’or du pays. Colonnes, autels, portes… tout a été passé à la feuille d’or, ce qui accentue l’aspect baroque.
Perso on aime beaucoup !

Nous passons une soirée romantique en haut d’un rooftop nous offrant une superbe vue sur la ville de Quito illuminée.

La colline d’El Panecillo et la Vierge de Quito

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Mercredi 19 juin

Nous allons aujourd’hui au centre du monde !!

C’est ici, à la Mitad del Mundo, littéralement  » la moitié du monde  », que fût menée la première mission géodésique Française en 1736 par Charles-Marie de La Condamine. 

La ligne équatoriale est une ligne imaginaire qui divise la surface de la planète en deux parties : l’hémisphère nord et l’hémisphère sud (on parie qu’on ne vous apprend rien) !

La latitude de l’équateur est de , sa position a justement été établie par les mesures faites par la mission géodésique française de 1736.

Vue du haut du monument

La technologie a parcouru un long chemin depuis 1736 car des satellites GPS ont placé la vraie ligne équatoriale à environ 300 mètres au nord du monument actuel !

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Après que notre taxi se soit pris une amende parce que nous n’avions pas nos ceintures de sécurité (aucune mauvaise volonté de notre part, il n’y en avait simplement pas !) nous lui demandons de nous déposer à la base du TeleferiQo. Le teleferiQo, avec un « Q » comme Quito, nous emmène sur les pentes du Cruz Loma.

En sortant de la cabine, quel choc thermique ! Le climat doux du centre ville fait place à un vent glacial ! Et oui, nous sommes à plus de 4000 mètres d’altitude !

Un grand bol d’air frais, quelques photos du superbe panorama et nous voilà repartis pour la descente…

De retour dans le centre ville, nous visitons la Basilica et ses tours de style gothique qui offrent une vue imprenable sur l’ensemble de la ville.

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Jeudi 20 juin

Alessandro, le réceptionniste de notre hôtel (qui est aussi guide) nous emmène à deux heures au nord de Quito, à Mindo

Mindo, aux portes de la forêt tropicale, est un petit village verdoyant où les habitants de Quito viennent en escapade le week-end. 

Nous commençons par aller observer des colibris (et quelques toucans), qui, attirés par l’eau sucrée de leur abreuvoir, offrent des raids aériens spectaculaires !

On vous promet que c’est un vrai ! Il n’est pas en cristal !

Alessandro nous emmène ensuite dans un  »mariposario », une réserve de papillons
Les insectes sont absolument magnifiques mais surtout énormes ! Ils mangent de la banane écrasée et il suffit de s’en mettre un peu sur les doigts pour qu’ils viennent aisément s’y poser… On est fan !!

Joanna a même du mal à se débarrasser d’un papillon qui s’est posé à l’arrière de sa cuisse pendant une trentaine de minutes !

Après une balade vers une cascade sous la pluie, nous visitons une petite finca de cacao, qui fabrique du chocolat organique. Nous profitons d’un tour privé où l’on peut poser toutes les questions que l’on veut, avec un super gars dont on a oublié le nom ^^

Nous avons la chance de voir toutes les étapes : depuis la récolte des cabosses jusqu’à la préparation d’une fondue au chocolat… pour le plus grand plaisir de Joanna !!

Les fèves de cacao
EX-QUIS

Maintenant on sait fabriquer du chocolat !!
Mais il faudra nous payer cher pour avoir le secret 😉

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Demain, c’est le grand jour ! Nous nous envolons pour les îles Galápagos que nous attendons tant…


Une réflexion sur “Traversée express de l’Équateur

  1. Coucou !
    Pour votre carte SD, peut être que vous le savez déjà, mais il existe des logiciels, même gratuits, pour récupérer les documents, dont les photos. Il faut juste ne pas réécrire par dessus après formatage par exemple.
    Enfin, si ce n’est pas un problème physique au niveau de la carte.
    Bizzz

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