Le centre et la côte pacifique colombienne

Les 25 prochaines journées en Colombie se dérouleront à 6 !

En effet, nos parents respectifs ont eu le courage la chance (ou l’inconscience ?) de venir nous rejoindre pour faire un bout d’aventure avec nous 🙂 pour notre plus grand plaisir !

Présentation de notre super équipe de choc :

  • Annie J : maman de Joanna (J pour Joanna, parce que nos mères ont eu la bonne idée de porter le même prénom)
  • Annie B : maman de Boris, du coup
  • Alain (ou Alaïn pour les colombiens) : papa de Joanna
  • Erich : papa de Boris

Samedi 13 juillet 

Soirée racontée par Annie J

Enfin les retrouvailles tant attendues en Colombie ! Il est 21h30 à Medellin, mais pour nous 4h30 du matin, et presque 24 heures sans dormir (ce qui explique les petits yeux que certains ont remarqué…) mais quelle joie de les retrouver enfin ! Depuis le temps qu’on préparait ce séjour (enfin surtout Joanna et Boris), nous voici enfin réunis autour d’un verre pour fêter ça. Adieu la fatigue, l’aventure ne fait que commencer !

Dimanche 14 juillet

Après une courte nuit, nous prenons tous ensemble le petit déjeuner dans le patio ombragé de notre hôtel. Erich nous sort un beau morceau de comté (le meilleur qui existe) et un saucisson des plus alléchants… quelle surprise !! Après plus de 5 mois de voyage, le plaisir de manger un vrai bout de fromage n’a jamais été aussi grand ! Ce sera désormais le rituel du petit dej pour les prochains jours : comté et saucisson, un vrai bonheur ! 

Début de journée racontée par Annie J

Le programme de la journée est déjà réservé depuis quelques temps. 

Yolanda, notre guide, vient nous chercher à l’hôtel et nous parcourons les rues de Medellin en sa compagnie. 

Yolanda travaille pour l’agence francophone « Kaanas Travel », dont nous avons fait appel plusieurs fois pour des visites à Medellin et aux alentours, tellement nous avons été ravis.

Yolanda parle très bien français et nous nous laissons guider tout en échangeant, elle n’a qu’une envie : faire apprécier sa ville natale au climat agréable. C’est d’ailleurs pour cela qu’on la surnomme la « Cité de l’éternel printemps« . 

Malheureusement, elle est connue pour avoir montré sa face sombre dans les années 1980. En effet, sous la férule sanglante de Pablo Escobar, Medellin est devenue la capitale mondiale du commerce de la cocaïne, et le cartel de Medellin le plus grand réseau de narcotrafiquants au monde. Les affrontements avec armes à feu étaient monnaie courante et le taux d’homicides parmi les plus élevés au monde. En 1993, la mort de Pablo Escobar a inauguré le déclin de la violence.

La suite racontée par Boris et Joanna

Yolanda, nous emmène tout d’abord dans le centre-ville où les buildings de verre côtoient les bâtisses coloniales. 

Nous nous dirigeons sur la place Botero, gardée par 23 statues du célèbre artiste colombien. Ses sculptures sont réputées pour leurs personnages aux formes rondes et voluptueuses, inspirées de l’art précolombien.

Nous prenons ensuite un café au Salon Malaga, l’un des plus vieux cafés de la ville, mais également temple du tango à Medellín, où l’on peut joindre un cours à toute heure de la journée. Le tango n’est pas la principale danse colombienne (on pense habituellement à la salsa) mais il est très populaire dans cette ville.

Nous prenons un peu de hauteur grâce à l’un des téléphériques urbains pour rejoindre le sommet d’une  »comuna ». Medellín est divisée en 16  »communes » (ou  »quartiers ») appelées comunas

C’est depuis le téléphérique que nous pouvons nous rendre compte de l’étendue de cette ville et des différences de niveaux sociaux entre les quartiers. Nous quittons un centre-ville plutôt moderne et bien entretenu et survolons ensuite des bidonvilles à quelques centaines de mètres… le contraste est saisissant.

Yolanda nous emmène ensuite dans la Comuna 13, tristement connue, pour déjeuner chez un habitant, Juan, qui accueille de temps en temps les touristes. C’est un vrai bon moment de partage, nous sommes enchantés d’être en immersion chez un  »local », surtout dans ce quartier emblématique. 

Dans l’après-midi, nous ferons la connaissance de sa femme, Estella, dont l’accueil a été des plus chaleureux, encore une fois.

QG de Pablo Escobar, la Comuna 13 était le quartier le plus dangereux d’Amérique du Sud. Elle a connu une transformation incroyable en quelques années, et est dorénavant l’un des plus grands succès de la ville, qui fait office de lieu de pèlerinage pour les connaisseurs de street art

En se promenant dans cette zone colorée avec son art de rue funky, nous découvrons tout de même quelques témoignages du sombre passé de ce quartier…

Nous terminerons la visite de la Comuna 13 par une dégustation de jus de canne à sucre, pressé sous nos yeux… un vrai délice !

La « ville du printemps éternel », surnommée ainsi en raison de son climat tempéré tout au long de l’année, a su se réinventer à une vitesse fulgurante. En 25 ans, le taux d’homicide a baissé de 95 %.

Qualifiée de « plus innovante au monde » par de célèbres journaux, la deuxième ville de Colombie, ancien terrain de guerre entre cartels de drogue, fait aujourd’hui figure de modèle en Amérique latine pour ses infrastructures et son aménagement urbain.

Lundi 15 juillet

Les sacs sont déjà de nouveau bouclés (qui a parlé de vacances ?), les taxis attendent devant l’hôtel, nous sommes fin prêts pour partir sur la côte pacifique colombienne ! En effet, les mois de juillet et août sont apparemment les plus propices à l’observation des baleines et de leurs baleineaux. On ne voudrait surtout pas manquer ça !

La voie terrestre jusqu’à la côte pacifique étant fortement déconseillée (pas safe), nous sommes obligés de prendre l’avion pour nous y rendre.

Nous arrivons à l’aéroport mais devons patienter quelques heures avant d’embarquer car c’est un vol charter. Nous apprenons un peu plus tard qu’à cause des pluies très abondantes (il s’agit d’une région tropicale), l’aéroport de Bahía Solano, notre destination, a fermé ses portes… 

Finalement, il rouvrira plus rapidement qu’on ne le pensait, et c’est 3 heures plus tard qu’on nous appelle pour embarquer. On nous emmène à notre avion coucou, une boîte de conserve de 19 places… les sourires sont crispés !

L’avion décolle, tremble dans tous les sens dans un vacarme assourdissant. Ce trajet de 50 minutes va être long… 

Une colombienne assise proche d’Alain commence à paniquer, pleurer et prier à voix haute tout en faisant son signe de croix, puis finit par lui prendre la main.
La scène est magistrale ! On en profite évidemment pour immortaliser le moment (mais au fond, on ne fait pas trop les fiers non plus… surtout Joanna, qui n’est pas loin d’être dans le même état !)

Les nuages s’estompent et laissent entrevoir les cours d’eau s’échapper de cette végétation luxuriante qui nous rappelle l’Amazonie…

Ça y est, nous apercevons la côte ! La seule bourgade de la région, Bahía Solano, est piégée entre la jungle et l’océan. 

Après de nombreuses turbulences dues aux différences de température, notre avion se pose sur le tarmac. Tout va bien, nous sommes soulagés ! 

Suite à un petit contrôle des sacs par la police pour certains, nous voilà dehors. Nous ressentons déjà l’humidité, mais celle-ci reste bien plus supportable que ce que nous avons pu connaître en Amazonie ! 

Sur toute la côte pacifique colombienne, les habitants sont des descendants d’esclaves venus d’Afrique noire, qui ont pu s’émanciper et créer des communautés autonomes. Leur mode de vie est complètement différent de ce que l’on a pu voir ailleurs en Colombie.
Le dépaysement est total !

Avant d’arriver à notre destination finale (El Valle), il nous reste encore une heure de route laborieuse à parcourir en moto-taxi. En effet, à cause des intempéries de la matinée, des arbres sont tombés sur la route boueuse et les fortes pluies ont creusé des nids de poule. Il faut s’accrocher !

Nous arrivons enfin dans le village d’El Valle où nous allons passer les 3 prochains jours

Cette première traversée du village nous laisse sans voix. Il est à l’image que nous nous faisons d’un village pauvre d’Afrique : rues boueuses, maisons délabrées, enfants dans les rues…

Voilà une facette de la Colombie que nous n’imaginions pas.

Rubiela, la patronne de l’auberge, nous accueille chaleureusement avec une coco fraîche. Nous la dégustons en réalisant la chance que nous avons de pouvoir découvrir une région si singulière, et d’être au contact d’une population vivant en autarcie entre forêt et océan.

Nous contemplons l’océan déchaîné, mais sommes perplexes quant à la sortie en mer prévue le lendemain… 

Nous partons ensuite nous balader et découvrons que c’est la fête du village ! La fanfare entraîne la foule, tout le monde danse, les bars éphémères écoulent des quantités de Club Colombia (la « bière » locale) et nous suivons avec entrain ce joyeux mouvement. 

Mardi 16 juillet

Premier réveil au bord du Pacifique. Quel bonheur de se réveiller au bruit des vagues et des oiseaux qui chantent !

Grand soleil ce matin, la mer semble plus calme que la veille, nous avons beaucoup de chance car c’est aujourd’hui qu’est prévue notre excursion pour l’observation des baleines

Le bateau s’amarre sur la plage devant l’auberge, nous nous harnachons de gilets de sauvetage et nous installons dans l’embarcation. 

Il y a une barrière de vagues assez impressionnante à passer pour rejoindre le large, le capitaine scrute quelques minutes et attend une accalmie. D’un coup, il met plein gaz et fonce droit sur une brèche, le bateau passe la première vague en un bond retentissant mais une deuxième plus grosse nous fait décoller de nos sièges et nous nous fracassons plus loin dans un bruit tonitruant, comme si nous avions touché des rochers ! Moment qu’on vous laisse découvrir en vidéo…

Annie B se tord de douleur pendant que nous poussons des  »ouf » de soulagement, et que certains applaudissent… Le bateau étant retombé violemment, Annie B a subi un tassement de vertèbres. La douleur compliquera beaucoup la suite de la journée pour elle…

Nous filons vers le large en essayant de détecter le moindre mouvement des baleines. Les baleines à bosse viennent à cette période pour mettre bas dans les eaux tempérées de la côte. Nous avançons doucement pendant un long moment… Alain en arrive même à se dire que cette excursion est une grosse arnaque et que nous ne sommes pas prêts de voir l’ombre d’une queue de baleine !

Tout à coup on entend crier « Bellenas ! Ballenas aqui ! »
Dans le bateau, c’est l’euphorie ! On regarde tous à droite à gauche (mais sans rien voir) pendant que le capitaine fonce vers l’endroit indiqué par son collègue.

Effectivement, une baleine se trouve bien à cet endroit ! Tout en restant à une bonne distance, nous l’observons un long moment à se tortiller près de la surface, nous montrant son dos et claquant l’eau avec ses nageoires. 

Même des dauphins se mêlent à la partie pour compléter la scène… certains même sautent sur le dos des baleines, c’est absolument magique ! 

Nous avons la chance d’observer plusieurs baleines dont une avec son petit qui danse autour d’elle, le spectacle est émouvant… 

Le capitaine nous emmène ensuite dans une zone protégée, le parc national Utria, ou nous pouvons marcher dans les mangroves et observer la jungle. 

Dans l’après-midi, sur le chemin du retour, le capitaine nous arrête dans une crique pour faire du snorkelling. Boris et Alain se jettent à l’eau, mais la mer est très agitée et l’exploration est compliquée. Tout content, Boris pense montrer un poisson jaune à Alain, mais ce n’était en fait qu’un bout de palme… Nul. 

Nous rentrons à El Valle avec le sourire, des souvenirs plein la tête (et un sacré mal de dos pour Annie B !)

Rubiela nous accueille comme à son habitude avec le sourire et quelques mots sympathiques. Elle nous expose le menu du soir : « pescado frito » (poisson frit), « arepas » (galettes de maïs au fromage), et « patacones » (les incontournables bananes frites).

Pour terminer cette belle journée en beauté, Joanna s’éclate les tibias sur l’échelle mal vissée de la piscine… 

Désormais, nous avons 3 éclopés au compteur. Sur 6, on n’est pas mal ! Et nous ne sommes qu’au 4ème jour de voyage… !


Mercredi 17 juillet

Nous avons quartier libre ce matin et chacun vaque à ses occupations : piscine, lecture, photos et balade au village. 

Dans l’après-midi, nous partons en bateau vers la Cascade del Tigre. Cette fois-ci, nous avons un capitaine plus âgé et c’est en douceur qu’il passe la barrière de vagues, sous des applaudissements et bravos à l’unisson ! 

La Cascade del Tigre a la particularité de se jeter directement dans l’océan Pacifique. Les vagues viennent se mélanger à l’eau douce au pied de la cascade.

Les hommes en profitent pour prendre la pose dans ce décor digne d’une pub pour gel douche !

Sur la plage, nous croisons Robinson Crusoé… en baskets !

En fin de journée, après être rentrés à l’hôtel, un jeune « guide » nous emmène pour une marche d’1h30 à la tombée de la nuit, le long de la côte. Le but : aller chercher le plancton luminescent dans les gouilles à marée basse. Le principe a l’air sympa, tout le monde est partant !

La côte, déchiquetée et sauvage, est particulièrement belle. La lumière du soleil couchant sur les embruns des vagues rend le spectacle magnifique. 

La lumière commence à baisser et la progression sur les rochers glissants devient risquée. Encore une heure de marche nous dit le guide… 

Après 2 heures de marche, nous ne voyons toujours pas où le guide veut nous emmener. Nous réalisons que nous nous sommes lancés dans une excursion que le guide ne maîtrise absolument pas… 

Il fait nuit noire, les premières glissades apparaissent. Annie J tombe dans une gouille, Erich patouille et s’affale de tout son long dans les cailloux. La patience commence à être mise à rude épreuve pour certains… qui se demandent clairement ce qu’ils foutent là !

Le plancton est encore plus loin nous dit-il… Nous décidons de nous arrêter là et de casser la croûte pour reprendre des forces. 

Le guide commence à nous faire un speech sur dieu et nous demande si nous sommes croyants… (véridique !) Mais sur qui sommes-nous tombés ? Il se met à faire des prières à voix haute, accommodées de gestes rituels… Pour nous c’en est trop, notre seule envie est de rebrousser chemin avant que d’autres se blessent, et surtout que la marée remonte !

Le retour est critique, les rochers sont savonneux et nous nous repérons tant bien que mal avec nos portables ou lampes torches… 

Après 4 heures de marche dans l’obscurité, nous arrivons finalement sans trop de casse à l’auberge, pour passer notre dernière nuit. Nous n’avons jamais été aussi heureux de prendre une douche, aussi froide soit-elle !


Jeudi 18 juillet

Avant de partir pour l’aéroport, nous déambulons une dernière fois dans les rues du village d’El Valle

On assiste aux scènes de vie quotidienne : la découpe de la viande sur le trottoir, les indigènes qui viennent faire leurs courses en pirogue, les étudiants qui reviennent de Bahia Solano et les enfants qui pêchent dans la lagune ou jouent dans les rues.

En traversant un pont, nous aidons une dame et un petit garçon à porter leur régime de bananes. 

En partant en direction de l’aéroport, les femmes décident subitement de s’arrêter (avec la complicité du chauffeur de tuk-tuk) pour visiter l’école du village, pendant que les hommes, ponctuels (ou stressés selon le point de vue), attendront sagement à l’aéroport.

Elles sont accueillies les bras ouverts par le directeur et son équipe. Il leur présente une intendante qui prendra le temps de leur faire faire tout le tour de l’école. 

Comme vous l’imaginez, les locaux sont loin d’avoir tout le confort moderne de nos écoles françaises…

Joanna et les Annie tombent sous le charme de la générosité du personnel et des élèves, qui les accueillent avec un large sourire communicatif.

Après cette belle parenthèse, les femmes arrivent enfin à l’aéroport. Mais cette fois-ci, ce n’est pas les bras ouverts qu’elles sont accueillies ! Les hommes râlent en se demandant bien ce qu’elles foutaient…

C’est avec nostalgie que nous quittons cette belle région qui restera une étape marquante de ce trip colombien. 

Quelques heures plus tard, nous atterrissons à Medellín et nous empressons de trouver un taxi pour la gare routière. Ce soir, un hébergement nous attend à Guatapé, à encore 3 heures de route…

On the road again !

Vendredi 19 juillet

Nous nous réveillons face au fameux monolithe du nom de Piedra del Peñol. Notre hôtel est particulièrement bien situé et nous permet de profiter d’une vue exceptionnelle sur le 
« Peñón » de Guatapé et le lac qui l’entoure.

On chausse nos baskets et nous voilà partis pour descendre au village avant de nous diriger vers le monolithe. 

Sur le trajet, nous tombons sur un défilé de rue : une belle surprise ! Des enfants, membres d’associations et fanfares défilent devant nous en l’honneur de la fête de l’indépendance. En effet, la Colombie a pris son indépendance vis-à-vis de l’Espagne le 20 juillet 1810.

Cette fois, nous y sommes ! Après quelques minutes de trajet en tuk-tuk, nous arrivons face au spectaculaire rocher, visible à des kilomètres alentours.

Le Peñón de Guatapé mesure au total 380 mètres, dont 220 hors de terre, pour un poids estimé à 10 millions de tonnes. Imposante la bête !

Presque entièrement lisse, il possède cependant une grande fissure qui le traverse de bas en haut, et dans laquelle un escalier en zigzag forme une sorte de cicatrice suturée à la surface de la roche. 

Plus l’on se rapproche, plus le rocher nous parait gigantesque, plus Annie J se dégonfle… et commence à nous dire qu’elle ne pourra pas monter. Mais il n’en est pas question ! Nous sommes tout de même là pour ça ! 740 marches, c’est quoi au final ? 😉 

On essaie de faire diversion et nous nous faufilons dans la petite file d’attente pour acheter les tickets. Ouf… tout le monde a le sien ! C’est parti pour l’ascension !

On s’aperçoit rapidement que les marches sont numérotées. Les premiers pas sont démoralisants mais finalement, on se surprend à progresser plus vite qu’on ne le pense !

Après avoir perdu la compagnie Vilanek père et mère, retournés au bercail (mais qui n’ont pas démérité pour autant !), nous voilà à mi-chemin. Alain et Joanna en profitent pour prier la Vierge pour qu’Annie J arrive au sommet.

C’est plus motivés que jamais que nous continuons notre ascension. 

Au sommet du monolithe, après avoir gravi plus de 700 marches, Annie J arrive en tête (ou presque), telle Usain Bolt ayant gagné son premier 100 mètres.

Ici se trouve un belvédère qui offre une vue exceptionnelle sur le paysage alentour, et qualifiée par les locaux de « plus belle vue au monde » ! Après avoir traversé l’Amérique du Sud, nous n’irons peut-être pas jusque-là, mais il faut avouer que la vue est impressionnante ! 

Mais d’où vient toute cette eau ?

Il faut savoir que la vallée de Guatapé fut un beau matin inondée par la construction d’un barrage électrique. Ce que les ingénieurs n’imaginaient pas, c’est qu’ils étaient en train de façonner l’un des paysages les plus impressionnants de Colombie. Les dizaines et dizaines de collines qui dormaient là se sont réveillées avec de l’eau jusqu’au cou !

Après s’être pris pour les rois du monde quelques instants au sommet de notre rocher culminant à 2135 m d’altitude, nous voilà repartis pour la descente. Facile pour certains, interminable pour d’autres, nous sommes ravis de retrouver la compagnie Vilanek.

We did it !

Nous repartons pour le village, très animé en cette journée de fête. 

Il est l’heure de manger, et comme à son habitude, Alain fait son show : il s’évertue à parler français aux serveurs qui ne comprennent pas un mot… 

Nous passons l’après-midi à nous balader dans les magnifiques rues colorées du village de Guatapé, quelque peu atypiques ! 

En effet, des bas-reliefs décorent la partie inférieure des maisons. On les appelle des zócalos, une tradition qui remonte à plus d’un siècle. Les plus anciens possèdent des formes simples : soleils, losanges, fleurs, lama… Puis avec le temps, les habitants ont commencé à représenter leurs métiers ou passions : des voitures de sports devant le garagiste, des pains et croissants pour le boulanger, des guitares chez le mélomane…

Quant aux zócalos d’aujourd’hui, l’imagination de leurs créateurs n’a plus de limite ! De véritables scènes sont sculptées : des paysans avec leurs ânes, des tuk-tuks, des fonds marins… 

Cette belle journée s’achèvera avec le défilé du soir où voitures, motos et tuk-tuks se sont succédés, tous parés de leurs plus beaux attraits.

Samedi 20 juillet

Ce matin, la compagnie Vilanek père et mère n’est pas très en forme. Il faut dire qu’après tout ce qu’on leur a fait subir, le dos en a pris un coup ! Une petite visite chez le médecin s’impose. 

Malgré ce jour de fête nationale, c’est bel et bien dans le village de Guatapé qu’ils trouveront un petit hôpital pouvant les recevoir (un hôpitalounet selon Boris, hôpitalito en version espagnole). Les internes présents les accueillent volontiers en consultation, qui se terminera par une injection d’on ne sait quoi en bas du dos…! (Oui on n’a peur de rien !) Piqûre apparemment miraculeuse puisque les douleurs de chacun se sont atténuées… Tout ça pour la modique somme de 3€ !

C’est reparti comme en 40 ! Nous reprenons le bus direction Medellin où les animations sont nombreuses pour célébrer la fête de l’Indépendance. La rue de notre hôtel est très animée : marchés, boutiques, bars, musique, restaurants… nous profitons de cette occasion pour s’imprégner de l’ambiance colombienne, toujours aussi chaleureuse.

Dimanche 21 juillet

Aujourd’hui, nous avons de nouveau fait appel à l’agence francophone qui nous avait permis de visiter la Comuna 13 lors de notre arrivée à Medellin (Kaanas Travel), mais cette fois-ci pour visiter une finca de fleurs (= ferme) dans un petit village plus au nord nommé Santa Elena.

Mais pourquoi vous direz-nous ! Et bien la Colombie est en réalité le 2ème pays producteur de fleurs au monde, derrière les Pays-Bas. Ici, à Medellin, se déroule tous les ans depuis 1957 l’une des fêtes les plus importantes du pays : la Ferria de las Flores ! Une fête de grande ampleur qui a lieu début août et qui rassemble des centaines de milliers de personnes chaque année.

C’est le jeune Ferney et son chauffeur qui nous attendent devant notre hôtel. Ferney est un étudiant colombien et francophone car il a vécu en France quelques années. Encore une fois nous sommes très bien tombés ! 

Nous arrivons à la finca du nom de « Los Girasoles » (les tournesols) où nous sommes très bien accueillis par Joaquin Emilio Zapata et sa femme, les propriétaires. Sitôt arrivés, Joaquin nous montre son magnifique jardin dont il est très fier, rempli d’une variété de fleurs incroyable : roses, dalhias, camomille, lavande, marguerites, œillets, orchidées, tournesols… tout y est !

La Colombie ne compte pas moins de 1600 variétés de fleurs, qu’elle exporte dans le monde entier.

Joaquin est aussi silletero, on vous explique…

Silleta vient du mot « silla » signifiant chaise. Les silletas sont des structures en bois (qui s’apparentent à des chaises) ornées de fleurs, dans l’idée de créer une forme ou un dessin. La minutie et le souci du détail en font de vraies œuvres d’art. Les silleteros (comme Joaquin) sont les paysans qui les fabriquent et qui les portent sur leur dos. 

Les plus grandes silletas peuvent atteindre un poids de 85 kg ! Tout comme la dernière que Joaquin a fabriquée et portée lors du dernier défilé. Et pour avoir tenté de porter une silleta de 20 kg, on peut vous dire que ce n’est pas une mince affaire !

Avant le défilé, les silleteros doivent élaborer leur silleta dans les règles de l’art, devant un jury. Un concours est organisé avant le défilé, selon le type, la taille et le thème de la silleta (c’est du sérieux !), et dont Joaquin a été l’heureux vainqueur 4 fois dans sa vie !

C’est une véritable tradition qui est née à Santa Elena. C’est donc dans cette commune que les fincas silleteras ouvrent leurs portes aux touristes, et que les paysans nous accueillent à bras ouverts pour nous parler de cette magnifique tradition. 

Après un agréable déjeuner préparé par Joaquin et sa femme, nous reprenons la route en direction du centre du village où se déroule le défilé des enfants, les silleteritos ! Ce petit défilé a lieu environ deux semaines avant le grand défilé de Medellin. Ne pouvant malheureusement pas y assister, on se contente de celui-ci qui nous en met déjà plein la vue !

Les compositions florales des silletas sont toutes plus originales les unes que les autres. Nous sommes en admiration !

Une chose est sûre, si un jour nous revenons en Colombie, nous ne louperons pas la Feria de Las Flores !! 

Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons dans un centre commercial qui a lui aussi joué le jeu en se couvrant d’un parterre de fleurs absolument sublime !

Lundi 22 juillet

Nous nous rendons de bonne heure dans le petit aéroport de Medellin, pour attendre notre vol charter (= tu sais pas quand il va partir) direction La Macarena, un peu plus au sud. Cette région est connue depuis peu pour sa sublime rivière aux 5 couleurs, qualifiée de « plus belle rivière du monde », dont Joanna rêve tant…

Cette région aux portes de l’Amazonie était auparavant fermée au tourisme car contrôlée par les FARC jusqu’en 2016. La difficulté d’accès à ce site encore très préservé nous oblige à prendre l’avion un coucou de 19 places encore, pour le plus grand bonheur de Joanna (mais elle n’est plus à ça près !)

3 heures d’attente plus tard, vers midi, on nous appelle pour embarquer. Nous nous dirigeons vers la piste. Mais c’est là que nous voyons une bande de militaires avec un chien, reniflant un sac sur le tarmac… ne serait-ce pas le sac à dos d’Annie J ? ET BIEN SI ! Il fallait que ça tombe sur nous p**ain. Les militaires lui posent des questions, c’est long, le dialogue semble compliqué… ça y est, on est bons pour la taule.

Après avoir vidé son sac contenant trois fois rien, Annie J ne comprend vraiment pas ce qui a pu attirer l’odorat de ce chien… nous non plus, on est dans l’impasse ! Les militaires, croyant en notre bonne fois, nous laissent finalement tous monter dans l’avion. On a eu chaud !!!

Après un temps de réflexion, Annie J nous avoue honteusement savoir pourquoi le chien s’est arrêté sur son sac. Et attention tenez-vous bien… c’était à cause de ses baskets mouillées, moisissant dans un sac plastique, dont l’odeur particulière nauséabonde aurait pu effectivement faire crever un chien. Après vérification de toute la famille, nous n’avons plus de doute. Merci Annie J pour ce bon moment, on s’en souviendra !

Le trajet dure environ 2 bonnes heures, durant lesquelles Joanna se repasse en boucle le film de sa vie, accrochée à son siège, et se demande si ces prises de risque en valent vraiment la peine. Ses pensées vont vers ses frères, Baptiste et Clément, les grands absents du voyage !

C’est dans un pré que nous atterrissons, sains et saufs. Dès la sortie de l’avion, nous ressentons la chaleur et la moiteur oppressantes. Nous sommes aux portes du bassin amazonien, mais le paysage est fait de grandes plaines plus ou moins végétalisées. 

Les militaires sont partout dans les rues du village de La Macarena, ce qui rend le climat très spécial dans ce bastion qui était il n’y a pas si longtemps, celui des FARC. 

Après avoir remplis quelques formulaires dans l’agence qui va nous prendre en charge ces 3 prochains jours, nous découvrons notre hôtel, d’un blanc immaculé avec en prime une belle piscine dans la cour intérieure. 

Bombardés d’anti-moustique, nous nous dirigeons vers un chemin qui mène à la rivière pour embarquer sur une pirogue.

Les deux Annie sont terrorisées, Erich et Alain s’agrippent à leur chapeau tandis que nous nous amusons à filmer et prendre des photos.

Une fois bien installés dans cette coque de noix, nous remontons la rivière en longeant la berge. Notre pirogue se dirige vers des militaires, auxquels notre guide doit présenter l’autorisation de pénétrer dans la réserve. Ils n’ont pas l’air commodes ! 

La présence de ces militaires à cet endroit n’est pas un hasard, ils sont là aussi pour surveiller les mouvements car la zone est un point de passage des trafiquants de drogue. Nous apprendrons que la région n’est en réalité pas si safe qu’on a pu nous le faire croire et que des guérillas sont toujours présentes… 

Zen restons zen !

De toute façon maintenant nous sommes là, alors tâchons de profiter ! Nous apercevons rapidement les premiers signes d’une riche faune tropicale : caïmans, tortues et oiseaux du paradis ! Les parents sont enchantés et commencent à faire abstraction de leurs angoisses…

Nous débarquons. Le guide nous entraîne à travers la forêt, en racontant des légendes et en nous montrant quelques peintures rupestres. 

Le bruit d’une cascade atténue le silence de la forêt et nous nous en donnons à cœur joie dans l’eau douce de la piscine naturelle !

Nous arrivons dans une petite réserve de tortues d’eau douce, d’une espèce encore bien différente de celles qu’on a déjà pu rencontrer auparavant.

Nous rentrons, pleinement satisfaits de notre journée et heureux de découvrir encore une nouvelle facette de la Colombie. 

Le soir, un concert est donné dans le restaurant qui sera notre QG pour les prochains jours. Depuis son arrivée, Alain ne rate pas une occasion de draguer les colombiennes et se fait déjà embarquer pour une danse endiablée avec l’une des danseuses du groupe, cela nous fait bien marrer ! (Annie J un peu moins…)

Mardi 23 juillet

Ce matin, la pluie inonde les rues et nous sommes perplexes quant à la journée qui arrive. 

Oscar, notre guide pour les prochains jours, vient nous chercher pour nous emmener aujourd’hui au fameux site de Caño Cristales. A savoir que le site est extrêmement bien préservé puisque seulement 120 personnes sont autorisées à pénétrer chaque jour dans une zone précise de la réserve, choisie par les autorités le matin même.

Nous reprenons la pirogue et remontons la rivière, protégés par nos discrets ponchos, couleur jaune poussin… magnifique !

Arrivés à l’entrée de la réserve, il nous faut subir une fouille comme à l’aéroport : bouteilles en plastiques et flacons de produits chimiques (crème solaire, anti-moustique…) sont interdits ! Et les ponchos en plastique, on en parle ?

Nous avons encore une demi-heure de 4×4 à travers les broussailles pour arriver au point de départ. Puis, nous partons à pied en empruntant le chemin qu’utilisaient les FARC encore il y a trois ans… 

D’ailleurs, de temps en temps, un militaire surgit des buissons, comme si de rien n’était ! Sensation étrange…

Ça y est, nous approchons enfin de la fameuse rivière. Malgré la grisaille, nous percevons déjà les nuances de couleurs vives…

Comme nous, vous vous demandez certainement d’où proviennent ces couleurs si prononcées !

La raison de ce tourbillon coloré, c’est la présence d’une plante aquatique endémique (uniquement existante dans cette partie du globe) : la Macarenia clavigera. Certains diront que c’est une algue, mais pour être précis, il s’agit bien d’une plante aquatique.

Cet affluent du Rio Guayabero peut à première vue ressembler à une rivière ordinaire. Et pourtant, durant la saison sèche, à partir de juillet / août, mais plus particulièrement de septembre à novembre, elle devient unique et se transforme en véritable arc-en-ciel. En effet, la Macarenia clavigera a la particularité de se colorer en rouge vif, vert, jaune… grâce à la luminosité, plus forte à cette période de l’année. Plus l’ensoleillement est important, plus les plantes se parent de couleurs vives.

Les formations géologiques de la rivière datant d’il y a environ 1,2 millions d’années, combinées avec l’abondance des plantes aquatiques dans les eaux transparentes, créent subitement des allures de paysage onirique, dont nous sommes complètement tombés sous le charme…

Nous longeons la rivière tout en s’arrêtant aux différents points de vue. Par endroits, c’est un véritable arc-en-ciel aquatique. 

Même si le spectacle doit être d’autant plus impressionnant 2 à 3 mois plus tard dans l’année, nous ne sommes pas déçus, loin de là !

Une accalmie se fait entrevoir et nous en profitons pour pique-niquer. Il se compose d’une mixture tiédasse à base de riz, enveloppée dans une feuille de bananier… original !

Après ce festin, Oscar désigne un endroit où il est autorisé de se baigner. Nous sommes très étonnés de pouvoir nager au milieu de ces « algues » si précieuses, étant donné les mesures drastiques de protection de la réserve. Mais Joanna, Alain et Boris ne se font pas prier pour se jeter à l’eau ! Oscar a eu la gentillesse d’emporter un masque et un tuba pour que nous puissions admirer de près l’origine de ces couleurs surprenantes. 

Malgré une météo médiocre, nous sommes chanceux d’avoir pu découvrir cette rivière si atypique !

Il est temps de repartir, nous avons pas mal de marche et certains des anciens (on ne dira pas lesquels) commencent à être éreintés… 

Arrivés au village de La Macarena, nous finissons la journée par un arrêt « jus de fruits frais » au stand qu’une mémé tient avec sa fille, un délice !

Mercredi 24 juillet

Oscar vient nous chercher de bonne heure, une longue marche est prévue avant d’arriver à l’endroit qu’il veut nous montrer. 

Ici, les « algues » sont uniquement de couleur verte. Cela est dû à la faible luminosité de cet endroit encaissé. Ce qui ne rend pas le paysage moins attrayant pour autant !

Nous avons pour l’instant l’exclusivité du site. Joanna, Alain et Boris en profitent pour se baigner sous le regard attentif de deux surveillants de baignade.

La pluie commence à tomber et nous filons vite avant de se prendre l’orage qui arrive. Nous avons tout juste le temps de faire le trajet inverse et de nous abriter sous une cabane quand des trombes d’eau fracassent le toit en taule. 

C’est le moment de déplier nos feuilles de bananier.
Surprise du chef aujourd’hui : arepas (spécialité colombienne), riz, pommes de terre, bananes et cochon grillé ! Buen provecho !

En attendant que l’orage cesse, c’est le ventre plein que chacun essaie de piquer un somme comme il peut… 

En partant, Joanna et son sourire aguicheur parviennent à décrocher une photo avec un militaire surveillant le coin !

Depuis la pirogue, nous nous arrêtons quelques instants observer des singes hurleurs roux, jouant dans les branches illuminées par les quelques rayons de soleil de la journée… 

Tout comme la veille, nous terminons la journée par un arrêt au stand de jus de fruits, mais cette fois-ci, Joanna se fait draguer par un vendeur ambulant, qui nous propose de goûter ses arepas au fromage en échange d’une photo avec elle ! Sympa comme deal.

Jeudi 25 juillet

Il tombe encore des cordes ce matin, mais Joanna, Alain et Boris profitent malgré tout de la dernière excursion prévue. C’est à bord d’un gros 4×4 que nous filons à travers les collines aux alentours. 

Les pluies diluviennes ont transformé la piste en champ de bataille et notre chauffeur s’exerce dans les ornières et s’amuse à drifter dans les virages… un trajet particulièrement sportif !

Nous atteignons une petite ferme où poules, dindons, perroquets et paons s’amusent. Boris en profite pour dompter une perruche, mignonne au premier abord, mais finalement pas tant que ça… !

Nous débutons ensuite une petite marche pour atteindre un bras de rivière nommé Caño Cristalitos (la petite sœur de Cano Cristales). La hauteur d’eau étant trop importante par certains endroits, nous sommes obligés de continuer la balade pieds nus.  

Malheureusement, le temps maussade obstrue totalement l’intensité de la couleur des algues… 

Le trajet retour sera aussi musclé qu’à l’aller. Pris dans la boue, nous assistons à un 180° du 4×4 devant nous !

De retour à l’hôtel, nous finissons nos sacs et nous dirigeons vers « l’aéroport ». 

En attendant notre avion coucou, Joanna eut la bonne idée de profiter de la sympathie d’un militaire pour nous faire improviser une danse de la Macarena, nom du village où nous nous trouvons. Danse que tout le monde connait ! Mais pas ici visiblement…

Le militaire se prend volontiers au jeu, pendant qu’un autre nous filme… ça y est, nous voilà en train de danser sur le tube planétaire de Los Del Río en compagnie de l’armée colombienne, nous sommes devenus l’attraction du moment !

Notre avion décolle du champ tarmac, et nous donnons un dernier coup d’œil par le hublot à cette région si singulière… 

La journée est loin d’être terminée, et sera l’une des plus longues du voyage à 6.

Nous volons jusqu’à Bogotá où nous devons faire escale, avant d’atterrir à Medellín et enfin de prendre un autre avion pour Santa Marta sur la côte caraïbe, tout au nord de la Colombie. 

Nous devons faire face à un fâcheux contretemps à Bogotá. En effet, l’agence organisant notre excursion de 3 jours à La Macarena a oublié de nous transmettre notre 2ème billet d’avion, celui reliant Bogota à Medellin. Nous voilà perdus dans l’immense aéroport de Bogota, ne connaissant ni la compagnie aérienne, ni l’heure de décollage… sachant que nous avons un autre vol dans la soirée au départ de Medellin… on est très très mal ! 

Cela nous obligea à contacter en urgence l’agence de voyage. Vous imaginez le stress là ? Ces imprévus pourraient bien mettre à mal notre programme bien ficelé…

Heureusement, nous arrivons rapidement à avoir les informations nécessaires et embarquons moins d’une heure plus tard… OUF !  

A Medellín, nous pensons que le pire est derrière nous, mais notre enregistrement auprès de la compagnie Viva Air (à éviter !) nous réserve encore quelques surprises…

Des frais sont demandés en plus pour les personnes n’ayant pas de bagage en soute, ce qui en fait reviendra à payer le billet plus cher que pour les personnes ayant un bagage enregistré… cherchez l’erreur ! L’opératrice nous fait chier embête pour un bagage cabine (sac à dos) dépassant de 2 cm la taille autorisée (mais qui correspond tout à fait aux dimensions standard d’un bagage cabine…), ce qui nous oblige à faire quelques opérations de manutention pénibles. L’hôtesse est particulièrement exécrable et n’a pas l’intention de nous faire de cadeau. Après bien des discussions stériles, nous embarquons finalement avec amertume. C’est là que nous nous apercevons que nous sommes tous placés seuls et loin les uns des autres, mais toujours en milieu de rangée (pas du côté couloir, ni du côté hublot)… la bitch !

On réalise alors que malgré notre attachement et profond respect pour les colombiens, pardonnez-nous l’expression, il y a des cons partout !

Nous arrivons tard dans la soirée à Santa Marta, sur la côte caraïbe. Ici aussi, la chaleur est étouffante. Exténués après cette journée interminable, on file se coucher, car demain, une grosse journée de randonnée dans le parc Tayrona nous attend !

Avec ce programme intense, nous n’avons pas trop ménagé le club du 3ème âge… mais en même temps, on n’est pas là pour enfiler des perles !

La suite au prochain épisode 🙂

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